Àíàëèç îñîáåííîñòåè̆ ðå÷åâîè̆ ñòðàòåãèè êàíäèäàòà â ïðåçèäåíòû Ôðàíöèè Ý. Ìàêðîíà è èõ ïåðåâîä íà ðóññêèè̆ ÿçûê
Îïðåäåëåíèå ïîíÿòèÿ "äèñêóðñ", åãî îñíîâíûå âèäû. Îñîáåííîñòè ïîëèòè÷åñêîãî äèñêóðñà, ïîäõîäû ê åãî èçó÷åíèþ. Ïåðåâîä êàê âèä äåÿòåëüíîñòè è òåîðèÿ ïåðåâîäà. Èñòîðèÿ ðàçâèòèÿ íàóêè î ïåðåâîäå. Ïîíÿòèÿ ýêâèâàëåíòíîñòè è àäåêâàòíîñòè â òåîðèè ïåðåâîäà.
| Ðóáðèêà | Èíîñòðàííûå ÿçûêè è ÿçûêîçíàíèå |
| Âèä | äèïëîìíàÿ ðàáîòà |
| ßçûê | ðóññêèé |
| Äàòà äîáàâëåíèÿ | 23.12.2019 |
| Ðàçìåð ôàéëà | 87,7 K |
Îòïðàâèòü ñâîþ õîðîøóþ ðàáîòó â áàçó çíàíèé ïðîñòî. Èñïîëüçóéòå ôîðìó, ðàñïîëîæåííóþ íèæå
Ñòóäåíòû, àñïèðàíòû, ìîëîäûå ó÷åíûå, èñïîëüçóþùèå áàçó çíàíèé â ñâîåé ó÷åáå è ðàáîòå, áóäóò âàì î÷åíü áëàãîäàðíû.
32. Beuve-Méry A., Le discours d'Emmanuel Macron, entre De Gaulle et Ségolène Royal [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/05/02/le-discours-d-emmanuel-macron-entre-de-gaulle-et-segolene-royal_5121135_4854003.html#episode_panthéon (äàòàîáðàùåíèÿ: 25.04.2018).
33. Charaudeau P., "A quoi sert d'analyse le discours politique * ?", in Análisi del discurs polític, IULA-UPF, Barcelone, 2002 [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: http://www.patrick-charaudeau.com/A-quoi-sert-d-analyse-le-discours.html (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
34. Discours de Bobigny du 16 novembre 2016 - Annonce de candidature à l'élection présidentielle de 2017 [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/discours-demmanuel-macron-16-novembre-2016 (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
35. Discours de Clermont-Ferrand 7 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron à Clermont-Ferrand [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-clermont-ferrand-discours (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
36. Discours de Lille 14 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron à Lille [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-lille-discours (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
37. Discours de Lyon 4 février 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron à Lyon [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-lyon-discours (äàòàîáðàùåíèÿ: 25.04.2018).
38. Discours de Nevers 6 janvier 2017 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron à Nevers [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-nevers-discours (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
39. Discours de la Porte de Versailles 10 décembre 2016 - Retranscription du discours d'Emmanuel Macron du 10 décembre à Paris [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://en-marche.fr/articles/discours/meeting-macron-porte-de-versailles-discours (äàòàîáðàùåíèÿ: 25.04.2018).
40. Retranscription du discours de Marine Le Pen à la commune de Mirande [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/reunion-publique-de-marine-le-pen-a-mirande-32/ (äàòàîáðàùåíèÿ: 22.04.2018).
41. Retranscription du discours de Marine Le Pen à Lyon [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/assises-presidentielles-de-lyon-discours-de-marine-le-pen/ (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.05.2018).
42. Retranscription du discours de Marine Le Pen à Metz [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: https://www.rassemblementnational.fr/videos/marine-le-pen-en-meeting-a-metz/ (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.05.2018).
43. Jandau C. “Qu'est-ce que l'écriture inclusive et pourquoi pose-t-elle problème ?” [Ýëåêòðîííûé ðåñóðñ]. - URL: https://www.sudouest.fr/2017/10/12/qu-est-ce-que-l-ecriture-inclusive-et-pourquoi-pose-t-elle-probleme-3856018-4699.php (äàòà îáðàùåíèÿ: 02.06.2018).
44. LE BART C., « Parler en politique », Mots. Les langages du politique 94 | 2010 [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: http://journals.openedition.org/mots/19867 (äàòàîáðàùåíèÿ: 25.04.2018).
45. LE BART C., LES CONDITIONS DE PRODUCTION DU DISCOURS POLITIQUE [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: http://sites.uclouvain.be/rec/index.php/rec/article/viewFile/9783/7613 (äàòàîáðàùåíèÿ: 22.04.2018).
Ñëîâàðè:
46. Ýëåêòðîííûé ñëîâàðü Ìóëüòèòðàí [Ýëåêòðîííûé ðåñóðñ]. - URL: https://www.multitran.ru/c/m.exe?a=1&SHL=2&a=1&SHL=2 (äàòà îáðàùåíèÿ: 23.05.2018).
47. Larousse Dictionnaire de français [Ýëåêòðîííûéðåñóðñ]. - URL: http: www.larousse.fr/dictionnaires/francais (äàòàîáðàùåíèÿ: 23.04.2018).
48. Molinié, G., 1997, Dictionnaire de rhétorique, Le Livre de Poche, 350 p.
ÏÐÈËÎÆÅÍÈÅ
Ðå÷ü Ý. Ìàêðîíà ïåðåä èçáèðàòåëÿìè â Ïîðò-äå-Âåðñàëü 10 äåêàáðÿ 2016 ã.
10 deìcembre 2016
« Reìvolution En Marche ! »
Discours d'Emmanuel Macron
- Bonjour aÌ tous ! Bravo aÌ vous ! Bravo aÌ vous ! Bravo aÌ vous ! Bonjour aÌ toutes et tous. Merci d'e?tre laÌ.
Merci d'e?tre laÌ.
Vous e?tes venus des quatre coins de la France. Alors je vous le demande ce soir, est-ce que nous sommes seuls ?
- Non !
- Est-ce que vous avez peur ?
- Non !
- Est-ce que vous e?tes pre?ts aÌ changer la France ?
- Oui !
- Alors les choses sont claires. Nous sommes ce soir ensemble, 15 000 ! 15 000, mes amis !
Et je le sais, beaucoup nous regardent en ce moment, en direct, aussi. 15 000 venus de la France entieÌre. De toutes les reìgions, et vous e?tes laÌ.
Mais ce qui fait notre force, ce qui nous tient debout, ce qui nous tient ensemble, c'est que nous savons qui nous sommes. Et c'est que nous savons ouÌ nous voulons aller, ensemble.
Ce qui fait notre force, c'est notre deìtermination, notre coheìrence, c'est notre sinceìriteì. C'est vous, depuis le deìbut.
Et si vous e?tes laÌ, tous et toutes, si vous avez deìcideì en ce samedi apreÌs-midi, aÌ quinze jours de Noe?l, de prendre du temps aÌ vos familles, ou de venir en famille, de prendre du temps de vos proches, c'est parce que ce qui nous rassemble, c'est que nous sommes su?rs qu'il n'y a pas de fataliteì. Il n'y a aucune fataliteì aÌ ce que le pays, ni dans quelques mois, que le choix entre une droite extre?me et une droite conservatrice, il n'y a pas de fataliteì, il y a une espeìrance, et c'est la no?tre !
Nous en avons parcouru du chemin, depuis le 6 avril dernier. Vous vous en souvenez ?
- Oui !
- En quelques mois, nous sommes devenus preÌs de 120 000, ce soir, nous serons 120 000 !
Ces dernieÌres semaines, ce sont 400 reìunions par semaine qui se sont tenues partout dans le pays, c'est votre mobilisation, c'est vous qui l'avez voulue !
Nous avons fait du chemin, depuis le 6 avril dernier. Nous l'avons fait ensemble. Depuis Amiens, je viens de cette ville, je suis neì aÌ Amiens. Et il n'y a rien non plus qui devait me conduire ici, pas plus que Sabrina, Marisa, Richard, Jean, Sylvie, Geìrard, vous toutes et tous. Ce qui m'a conduit, c'est le travail, le gou?t de l'effort, la volonteì de comprendre, d'apprendre, de construire, ce fut la Reìpublique aussi, par l'eìcole, qui m'a tireì, les instituteurs, les professeurs, les concours, ce que j'ai pu reìussir, ce que j'ai pu rater. Le service public, que je viens de quitter, et qui m'ont tant appris.
La chance, parce que, oui, j'ai eu de la chance, beaucoup. Et il en faut. Nous en avons toutes et tous, il y a parfois des deìveines, des malentendus, des eìchecs, des maladresses, des phrases qu'on regrette, je veux d'ailleurs ce soir lever un malentendu reìcurrent, je n'ai rien contre celles et ceux qui portent des T-shirts. Il m'arrive moi-me?me d'en porter, et j'aurais sinon trop de probleÌmes avec les formidables helpers qui sont laÌ et qui arborent nos magnifiques T-shirts.
La famille aussi, sans laquelle on ne peut prendre des risques, et qui reste mon socle d'attache, ce qui me tient. Et la confiance, enfin, la confiance de nos mai?tres, de nos amis, de nos proches, c'est cela qui nous fait. Et puis votre confiance, mes amis, votre confiance depuis le premier jour, car c'est vous qui m'avez porteì, car c'est vous qui nous avez faits, car c'est vous qui nous avez transformeìs, car c'est par votre confiance que nous sommes laÌ ce soir !
Mais peu importe d'ouÌ nous venons, parce que nous savons ensemble ouÌ nous voulons aller. Le combat que nous voulons mener. Ce qui est important pour nous. Ce que nous voulons, ce n'est pas rassembler la gauche, ce n'est pas rassembler la droite, c'est rassembler les Franc?ais ! C'est cela notre projet !
Alors, c'eìtait un re?ve fou il y a six mois, il est certain. Mais ce re?ve fou, vous e?tes en train de le reìaliser. De partout en France, des quatre coins de France, vous en e?tes la preuve. Et certains n'ont pas compris, et pensent encore que vous avez peur. Ils n'ont pas compris.
Vous avez peur ?
- Non !
- Ils n'ont pas compris parce que nous avons deìjaÌ, nous, pris les risques. Le risque de faire, le risque de tenter, ce que tout le monde nous disait comme impossible. Le risque d'essayer, partout, et d'aller convaincre. Le risque de quitter le gouvernement pour les uns, et la fonction publique, le risque de quitter ses attaches pour d'autres, et de braver les interdits, les menaces. Le risque de prendre du temps, le risque de l'engagement, d'e?tre laÌ. Alors, oui, vous avez deìjaÌ pris les risques, nous avons deìcideì d'oser, nous voulons le faire parce que notre volonteì, notre deìtermination, sont claires : il y a dans notre pays une
place pour reìconcilier la liberteì et le progreÌs, cette place, c'est la no?tre, c'est celle que les Franc?ais veulent !
Alors, depuis tant de mois, vous avez conduit la Grande Marche. Des milliers d'entre vous ont eìteì frappeì aux portes de 100 000 Franc?ais. Nous avons ensuite parcouru la France de Strasbourg au Mans, en passant par Montpellier, pour expliquer, rendre compte, ah, que n'ai-je entendu. Nous eìtions une bulle, nous n'avions rien aÌ dire. Bien su?r, on s'eìtait tellement habitueì aÌ ne plus eìcouter les Franc?ais, aÌ ne plus faire avec eux, aÌ ne pas chercher aÌ comprendre ce monde qui se transforme et ses deìfis, pour lui imposer des potions venues d'en haut, pour lui administrer des traitements dont l'un eìtait de gauche et l'autre de droite, et au fond, il n'y avait que cela qui comptait. Non, nous l'avons fait ensemble, nous l'avons construit avec les Franc?ais. C'est cela notre projet.
Et notre projet, c'est de faire entrer la France dans le XXIe sieÌcle, c'est de faire gagner notre pays, c'est de le faire reìussir dans un monde qui se transforme, ouÌ les menaces paraissent e?tre partout mais ouÌ les opportuniteìs sont laÌ. Mais avec un engagement clair que je veux ici redire, partager solennellement avec vous l'engagement qu'il n'y aura pas de laisseìs pour compte, que notre devoir c'est en me?me temps de reìussir et de faire reìussir notre pays, mais de s'assurer que chacune et chacun y trouve sa place !
Ce projet, il est coheìrent. Il repose sur une vision d'ensemble ouÌ tout se tient, il n'est pas une seìrie de mesures qu'on eìgreÌne, qui peuvent se remplacer ici ou laÌ, c'est un projet qui se tient, c'est notre reìvolution deìmocratique, celle que nous voulons porter et que nous porterons jusqu'au bout !
Et notre programme, je veux commencer aÌ le partager ici avec vous aujourd'hui. Ce seront les premieÌres de ces propositions de transformation que nous aurons aÌ porter pour le pays. D'autres viendront, jusqu'aÌ la fin du mois de feìvrier, sur l'eìducation, sur l'Europe, sur l'environnement, sur la culture, sur la deìfense, sur la seìcuriteì, sur les territoires et l'agriculture, ce sera le contrat que nous passerons avec la nation, le contrat pour gagner, le contrat pour preìsider, et le contrat pour gouverner !
Mais je veux, ce soir, vous parler des premieÌres batailles, celles contre le cho?mage, celles contre, preìciseìment, tout ce qui assigne aÌ reìsidence une partie de nos concitoyens dans la socieìteì franc?aise, cette bataille que nous devons conduire, la bataille eìconomique et sociale, c'est la premieÌre, et celle-laÌ, nous la gagnerons.
- Macron, preìsident ! Macron, preìsident !
- Parce que depuis plus de trente ans, notre pays ne parvient pas aÌ sortir du cho?mage de masse. Parce que depuis trente ans, le cho?mage de longue dureìe s'est installeì dans de trop nombreux territoires, et quelle en est la conseìquence? Des centaines de milliers de nos concitoyens n'ont parfois connu que le cho?mage, le leur, parfois celui de leurs parents. Ce sont des valeurs aÌ ce moment-laÌ qui se deìtricotent. C'est un espoir qui s'eìvanouit. C'est une deìsespeìrance qui nai?t. Mais notre pays aujourd'hui, c'est 3 millions de cho?meurs, preÌs de 6 millions de Franc?aises et de Franc?ais qui connaissent une des formes de cho?mage, presque toutes les familles de notre pays, ce sont 9 millions de nos concitoyens qui sont dans la pauvreteì. Et donc, oui, la premieÌre des batailles, celle qui fait que notre identiteì peut se tenir debout, que notre pays peut se porter fier, que les projets peuvent e?tre conduits, c'est la bataille eìconomique et sociale, et c'est celle que nous allons conduire !
Et pour cela, il ne s'agit pas de vouloir administrer contre la France et les Franc?ais des potions intenables. Il ne s'agit pas d'aller expliquer au pays qu'on veut e?tre efficace en eìtant injuste. Ce n'est pas la vision que nous porterons. Je l'entends parfois, c'est une vision conservatrice. Il ne s'agit pas non plus d'aller expliquer au pays que tout sera facile, que nous allons creìer de nouveaux droits, que nous allons e?tre justes sans en avoir les moyens et sans e?tre efficaces.
La voie qui sera la no?tre, c'est celle du progressisme, celle qui consiste aÌ proposer aÌ notre pays des transformations efficaces et justes. Celle qui consiste pour notre pays aÌ porter ce projet eìconomique et social que nous avons construit ensemble, au concret, au reìel, au contact, et qui preìciseìment va nous permettre d'abord de libeìrer le pays, de le libeìrer par le travail, de le libeìrer par ses territoires. Et en me?me temps, parce que ces deux promesses sont inseìparables, de proteìger les Franc?aises et les Franc?ais contre ces risques nouveaux, contre ce qui advient, contre ce monde fait de risques.
Libeìrer d'abord, oui, c'est bien le premier socle de notre projet et libeìrer par le travail, car il sera au cœur de notre action. Mais pourquoi ? Parce que qu'est-ce qui fait le travail ? Qu'est-ce qui le rend si important dans notre socieìteì ? Qu'est-ce qui fait, cher Jacques, tu t'en souviens, que preÌs de Cha?teau-Thierry, lorsque nous avons rencontreì la famille Guyon, tout eìtait fait dans le monde qui nous entoure pour le faire eìchouer. Des agriculteurs speìcialiseìs dans le porc et la volaille, pensez-vous, mais nous avons vu une famille qui se bat sans rela?che par le travail et pour le travail. Qu'est-ce qui fait que d'autres jeunes, dans le pays, trouvent d'un seul coup un avenir, parce qu'une innovation technologique, parce qu'une application sur Internet leur a soudain donneì un travail, une digniteì, une place, la possibiliteì de conduire une voiture, de partir le matin et de revenir le soir, quels que soient les donneurs de lec?ons. Qu'est-ce qui fait Patrick, que tu es laÌ ce soir, que je te connais ? Et chaque jour, je vois que tu deìfends l'apprentissage comme aucun autre, avec enthousiasme. C'est le travail.
C'est ton meìtier de protheìsiste qui t'a fait c?a, qui t'a fait laÌ ce soir.
Alors, oui, le travail, ce n'est pas une souffrance. Il faut proteìger au travail, mais je ne recommande pas de vouloir proteìger les Franc?aises et les Franc?ais du travail, ce n'est pas une bonne ideìe.
Le travail, c'est ce qui nous donne une place dans la socieìteì, c'est ce qui nous donne notre digniteì, c'est ce qui nous permet de nous eìmanciper, de retrouver confiance en nous, ce qui nous permet de nous construire, ce qui nous permet de reìussir et de faire reìussir les autres, notre famille, d'entreprendre, d'e?tre heureux. Et je sais les indignations, je sais ces millions de Franc?ais qui veulent rentrer dans le travail, et qui de Cahors aÌ Bobigny, en passant par Brest, sont aujourd'hui bloqueìs, comme entraveìs, je sais tous ceux qui voudraient embaucher, ils n'y arrivent pas, parce qu'ils ont peur, parce qu'ils se disent que les risques sont trop grands, parce qu'il n'y a aucune fene?tre ouverte. Alors, oui, parce que je veux e?tre le candidat de la justice, je suis le candidat du travail !
- Macron, preìsident ! Macron, preìsident !
- J'eìtais il y a quelques jours aÌ New York, j'y rencontrais Joseph Stiglitz, un affreux gauchiste pour les ameìricains, Prix Nobel de son eìtat, que m'expliquait-il ? Que preìciseìment, le travail eìtait la clef de l'eìmancipation contemporaine, mais qu'il fallait sortir de cette espeÌce de frilositeì selon laquelle il ne sert aÌ rien de vouloir faire grossir le ga?teau, il faudrait simplement le partager, reìduire toujours un peu plus, que le travail ne serait qu'une quantiteì finie. En finir avec ces ideìes un peu deìsespeìrantes. Et que la solution, c'est au contraire de comprendre que le travail se transforme, qu'on ne travaillera plus demain comme aujourd'hui, ni comme hier, et qu'il faut pour cela encourager toutes les formes d'emploi aÌ prospeìrer, en donnant aux individus les protections dont ils ont besoin, il faut libeìrer le travail, libeìrer l'action au travail, la creìation d'entreprise, l'initiative !
Alors, oui, pour cela, nous allons reìconcilier notre pays avec le gou?t du risque, avec la volonteì d'entreprendre, avec la volonteì de creìer, aÌ tout niveau. Parce que l'artisan creìe, parce que l'ouvrier creìe, parce que l'entrepreneur creìe, parce que l'artiste creìe, et c'est cela le socle de notre pays. Mais pour ce faire, la France doit retrouver ce gou?t du risque, elle doit savoir parfois aussi accepter l'eìchec. Et pour cela, oui, nous devons, aÌ travers plusieurs transformations, reìduire le cou?t de l'eìchec, faciliter l'eìchec quand il advient, parce que ce n'est pas grave, parce que le cœur, c'est d'avoir entrepris, c'est de tenter, parce que quelques-uns eìchoueront, d'autres reìussiront, mais le pays avancera !
Pour cela, nous continuerons aÌ reìduire le cou?t du travail pour les entreprises. Parce que si les cou?ts, quels qu'ils soient, sont trop eìleveìs, alors les marges sont basses, et alors la capaciteì aÌ investir et aÌ embaucher n'est plus au rendez-vous. ???
La bataille de notre eìconomie, ce sera la bataille pour l'investissement et pour l'emploi. Elle commence aujourd'hui. Parce que dans ce monde, qui se transforme, ouÌ le numeìrique bouscule tout, ouÌ la transformation environnementale et eìnergeìtique change des secteurs entiers, nos entreprises se doivent d'investir, se doivent d'embaucher, se doivent de se transformer. Et donc, oui, pour ce faire, nous devons les aider aÌ reconstituer leurs marges, nous devons les aider aÌ creìer ces emplois de demain.
L'investissement productif et l'emploi, ce seront nos batailles.
Alors, pour cela, non seulement je maintiendrai les alleÌgements de cotisations deìjaÌ deìcideìs durant les dernieÌres anneìes, mais je transformerai le creìdit d'impo?t compeìtitiviteì emploi en alleÌgement de charge peìrenne aÌ hauteur de 6 points, pour toutes nos entreprises, quelles qu'elles soient, quel que soit le secteur. Les entreprises du secteur marchand, comme de l'eìconomie sociale et solidaire, les grandes comme les petites, les indeìpendants, les artisans, tout le monde aura ses alleÌgements de charges. De manieÌre claire, de manieÌre stable, et de manieÌre lisible.
Parce que c'est aÌ la fois une politique pour la compeìtitiviteì, et pour l'emploi.
Libeìrer l'acceÌs au travail, cela passe aussi par la libeìration du dialogue social au plus preÌs de l'entreprise et du terrain. Parce que comment pourrait-on penser aujourd'hui que la loi pourrait deìcider de tout et partout ? Que la loi pourrait e?tre la me?me, lorsqu'on a 25 ans, 40 ans, 55 ans, et que, par deìfinition, nous n'avons pas le me?me rapport au travail, surtout si l'activiteì au quotidien n'est pas la me?me. Parce qu'on n'est pas fatigueìs de la me?me fac?on lorsqu'on fait de la politique, lorsqu'on est posteì dans une usine automobile, lorsqu'on travaille aÌ Arc international, cheÌre Caroline, nous nous en souvenons, lorsqu'on travaille dans le ba?timent ou les travaux publics, ou la boulangerie, nos vies ne sont plus les me?mes. Parce que, de la me?me fac?on, nos secteurs eìconomiques sont en train de se transformer, de se recomposer, avec des logiques profondeìment diffeìrentes. Certains sont en train de se creìer, ont besoin de plus de souplesse et de vitaliteì pour faire face aÌ de nouvelles commandes, et d'autres sont frappeìs par des restructurations, parce que la concurrence internationale est laÌ, parce que produire en France, sur ces secteurs, est rendu chaque jour de plus en plus difficile, et donc oui, les reìaliteìs partout sur le territoire, entre les secteurs de notre eìconomie ne sont plus les me?mes. C'est cette souplesse que nous devons retrouver, mes amis, c'est cette dynamique diffeìrente. Il faut l'expliquer, et il faut la construire. VoilaÌ pourquoi je propose que la loi eìdicte des reÌgles simples, lisibles, deìfinisse un ordre public social qui doit e?tre le me?me partout et pour tous, lui, qui fixe la dureìe leìgale du temps de travail, elle doit rester aÌ 35 heures. Ce n'est pas la peine, alors que je suis en train de vous dire que la reìaliteì n'est pas la me?me partout dans le pays d'aller expliquer qu'il faudrait dans la loi passer de 35 aÌ 39h, ce n'est pas cela la reìponse. Il faut que la loi fixe bien entendu le salaire minimum, les principes fondamentaux et au premier chef?? l'eìgaliteì entre les femmes et les hommes.
Et il n'est pas question ici d'obliger par la loi les jeunes aÌ travailler plus ou aÌ gagner moins. J'en entends certains qui voudraient deìformer nos propos, qui voudraient faire croire des balivernes, ils sont tellement habitueìs aÌ ce petit jeu que je veux le repreìciser. Non, une loi simple qui fixe des reÌgles minimum pour tous, parce que ce sont les garanties.
Et ensuite, nous devons renforcer la neìgociation au niveau des branches, des secteurs d'activiteì et des entreprises. C'est comme cela que nous creìerons cette Reìpublique contractuelle aÌ laquelle nous croyons.
Qu'est-ce que cela veut dire ? C?a veut dire que je propose que dans chaque branche, que dans chaque entreprise qui le souhaite, par un accord majoritaire, et donc par le dialogue social, et un accord entre les repreìsentants des salarieìs et les repreìsentants des dirigeants d'entreprises, on puisse deìfinir les bons compromis, les bons accords, qui permettent au plus preÌs du terrain de creìer plus d'emplois, parfois de deìcider de changer les seuils si c'est plus pertinent et si les uns et les autres le veulent, parfois de modifier le nombre d'heures que l'on travaille avec des heures suppleìmentaires du?ment payeìes, parfois de modifier l'organisation au plus preÌs de l'entreprise parce qu'on l'aura voulu, parce qu'on l'aura choisi, c'est cela ce que nous voulons, c'est cela qui permettra la vitaliteì de notre eìconomie !
Et dans cette Reìpublique, ouÌ je veux privileìgier le contrat aÌ la loi, je vous demande aÌ toutes et tous de jouer votre ro?le, parce que c'est un pouvoir que je vous rends. Parce que c'est la deìcision prise ici solennellement que ce n'est pas un homme qui, devenu preìsident, par des textes ou des deìcisions, pourra reìgenter tout ce qui se passe partout dans notre pays, ce n'est plus vrai. Cela n'est plus le XXIe sieÌcle.
Parce que de la me?me fac?on, cela ne peut pas e?tre une loi prise par un parlement pour tout le pays, qui va reìgenter toutes les situations, reìpondre aÌ tous les enjeux pour le pays. C'est vous, vous qui aujourd'hui avez deìcideì d'e?tre les acteurs du changement politique. Vous qui avez deìcideì de faire, je vous demande, demain, d'e?tre les acteurs du changement social, et dans vos entreprises, partout, qu'elles soient petites ou grandes, par le dialogue, par le deìbat, de construire les reÌgles qui seront adapteìes aÌ votre quotidien, qui seront adapteìes aÌ vos deìfis, parce que j'ai confiance dans votre intelligence, dans votre eìnergie, parce que c'est c?a la France !
- Macron, preìsident ! Macron, preìsident !
- Enfin, parce que je suis le candidat du travail, je veux que le travail paye mieux. Parce qu'aujourd'hui, lorsqu'un employeur verse au SMIC 1467 euros, le salarieì ne perc?oit que 1141 euros de salaire net. Pourquoi? Parce que nos grands risques sociaux sont financeìs sur les salaires, par le travail. Parce que c'est ainsi que nous avons construit nos eìquilibres, historiquement. Parce que, hier, lorsque, en 1945, puis dans les deìcennies qui ont suivies, nous avons construit ce modeÌle, notre modeÌle franc?ais, qui a eìteì notre fierteì, qui a formidablement fonctionneì, qui a permis le progreÌs, lorsqu'on a penseì ce modeÌle, le cho?mage eìtait anecdotique. La reìaliteì, c'eìtait le plein emploi. La reìaliteì, c'eìtait une eìconomie de cycles longs, ouÌ les bouleversements n'eìtaient pas d'une brutaliteì comme nous les connaissons aujourd'hui. Ce n'eìtait pas le me?me monde. Eh oui, aujourd'hui, le travail est concurrenceì non seulement par des pays aÌ bas cou?t, ou aÌ cou?t infeìrieur, mais aussi par la robotisation, par d'autres fac?ons de creìer de la richesse, et nous les saisirons, nous continuerons aÌ les saisir. Et donc la base de financement de notre modeÌle social, de nos seìcuriteìs collectives, ne peut plus e?tre le travail. VoilaÌ pourquoi je propose que toutes les cotisations maladie et les cotisations cho?mage qui sont aujourd'hui payeìes par les salarieìs soient supprimeìes. Ce sera une augmentation du salaire net pour chacun. Une augmentation qui n'est pas payeìe par l'employeur et qui ne touchera donc pas la compeìtitiviteì de nos entreprises, mais qui sera transfeìreìe sur la CSG. Qu'est-ce que cela veut dire concreÌtement ? Cela veut dire que pour tous les salarieìs, tous les fonctionnaires, tous les indeìpendants de notre pays, toutes celles et ceux qui travaillent, le salaire net pour tous augmentera.
La CSG, elle, augmentera de manieÌre limiteìe, parce que sa base est beaucoup plus large, d'1,7 point, mais je proteÌgerai dans cette deìcision celles et ceux qui sont au cho?mage, et 40% des retraiteìs les plus modestes. Ils ne seront pas toucheìs. Et je veux ici e?tre treÌs clair. Qu'est-ce que cela veut dire, pour vous donner un exemple ? Qu'un couple de travailleurs qui touche aujourd'hui le SMIC aura, apreÌs cette transformation, 500 euros nets par an de pouvoir d'achat en plus. Alors, aÌ qui je demande un effort ? Parce que notre reÌgle, c'est de toujours dire la veìriteì. On ne va pas cacher les choses. Et je vous le dis, toutes celles et ceux qui aujourd'hui font des promesses formidables n'expliquent jamais aÌ qui on demande des efforts. Je le sais bien, on dit : cachons-le, ils le verront suffisamment tard, ils s'en rendront compte apreÌs l'eìlection. J'ai connu c?a. C?a peut marcher le temps d'une eìlection, c?a se passe moins bien apreÌs.
Alors, je vais vous dire, je demande un effort, eìvidemment aÌ tous les travailleurs, mais qui est plus faible que ce qu'ils vont gagner, donc le pouvoir d'achat de tous les travailleurs va augmenter. Et je demande un effort net aÌ deux cateìgories : les revenus du capital, 1,7 point de CSG. Ce n'est pas eìnorme. Et cela s'inscrira dans une refonte en profondeur que je preìsenterai dans les prochaines semaines. Et de l'autre co?teì, les retraiteìs les plus aiseìs, la moitieì des retraiteìs les plus aiseìs. Je leur demande, pourquoi ? Je leur demande pour leurs enfants et leurs petits-enfants. Je n'augmenterai pas leurs impo?ts par ailleurs, je vous le garantis ici. Je n'augmenterai pas le cou?t de la maladie, je le garantis ici, et j'y reviendrai. Je leur demande simplement en toute transparence ce petit effort de quelques dizaines d'euros par mois, parce que nous en avons besoin pour que le travail dans notre pays paie.
Mais en me?me temps, je veux vous le dire ici avec beaucoup de solenniteì, je proteÌgerai le pouvoir d'achat de tous les retraiteìs modestes pendant toute la dureìe du quinquennat, parce que durant les deux quinquennats qui ont eìteì, justement durant ces dix anneìes qui viennent de passer, ils ont beaucoup trop eìteì mis aÌ contribution. Tous ces retraiteìs modestes, nous les proteìgerons, il n'y aura aucune baisse de leur pouvoir d'achat dans les cinq anneìes aÌ venir.
Et donc, vous l'avez compris, le travail paiera mieux, deÌs demain, pour les fonctionnaires, pour les artisans, les indeìpendants, pour les salarieìs dans notre pays.
- Bravo !
- Mais je suis aussi convaincu que l'incitation aÌ la reprise d'un emploi devra e?tre renforceìe par une augmentation de la prime d'activiteì, parce qu'il n'est pas normal aujourd'hui qu'un salarieì aÌ mi-temps au SMIC ne voit quasiment pas sa reìmuneìration augmenter lorsqu'il reprend une activiteì aÌ temps plein. Et donc cela aussi, nous le modifierons pour que partout dans notre pays, vous ne puissiez plus entendre qu'il est plus inteìressant de ne pas travailler ou de travailler moins que de se remettre au travail !
- Macron, preìsident ! Macron, preìsident !
- La libeìration !
La libeìration du pays que nous voulons, mes amis, c'est aussi une libeìration de tous les territoires, des Franc?aises et des Franc?ais qui font, partout dans le pays, c'est aÌ eux que je veux rendre le pouvoir, c'est aÌ eux que je veux donner justement toute la reconnaissance et les responsabiliteìs.
Alors comment? D'abord en donnant plus de responsabiliteìs aÌ nos eìlus locaux, parce que, oui, nous devons aller plus loin dans la deìcentralisation. Parce que, oui, partout sur le terrain, nos eìlus locaux sont ceux qui font, qui entreprennent, au quotidien, qui savent la responsabiliteì. Non pas tous les cinq ans ou tous les six ans, ils la connaissent tous les jours. Tous les jours. Alors, je souhaite leur donner plus de responsabiliteìs parce que notre Reìpublique est grande, elle est indivisible, nous allons la rendre plus forte, mais elle sera aussi plus forte en reconnaissant partout ses eìnergies, ses speìcificiteìs, cette Bretagne conqueìrante, cette Corse fieÌre d'elle-me?me, cette volonteì justement d'entreprendre partout sur le territoire avec une eìnergie diffeìrente dans un me?me projet, le projet de la Reìpublique, pas le projet du XVIIIe sieÌcle, mais celui du XXIe sieÌcle! Je veux que les meìtropoles, oui, Geìrard, cette belle meìtropole de Lyon, et tant d'autres, je veux qu'elle continue aÌ reìussir encore davantage. Tu as montreì l'exemple en reìussissant aÌ reprendre les compeìtences du deìpartement, aÌ simplifier, pour de vrai, pas dans un texte, pour de vrai, ce millefeuille dont on nous parle tant ! Je suis pour que partout, lorsqu'il y a des meìtropoles qui reìussissent, lorsqu'il y a ces grandes citeìs triomphent dans la mondialisation, qu'on puisse les aider aÌ aller plus loin, je suis pour qu'elles puissent absorber le deìpartement, qu'on simplifie notre structure pour rendre ces territoires plus forts.
Parce que ces meìtropoles doivent continuer aÌ rayonner, aÌ entrai?ner d'autres territoires voisins, d'autres villes, c'est leur responsabiliteì.
Parce qu'il y a aussi les quartiers populaires dans nos villes, ou les villes les plus en difficulteì. Je veux que nous prenions tous les risques, que nous allons vers des nouveaux scheìmas d'urbanisme, que nous prenions enfin nos responsabiliteìs en termes de reìnovation urbaine. Nous avons diviseì par deux le budget de l'ANRU ces dernieÌres anneìes, nous devons reconqueìrir cela pour refaire nos villes belles. Cher Roland, je te sais ici... Pour dans ces quartiers, comme aÌ Poissy, aÌ la Coudraie, comme dans d'autres quartiers cela a eìteì fait, recreìer de la mixiteì, recreìer du logement, redonner de l'eìnergie, savoir recreìer la vraie mixiteì sociale et eìconomique dont notre pays a besoin !
Et dans nos territoires ruraux, laÌ, nous avons besoin des deìpartements. La Reìpublique doit e?tre plurielle. Nous avons besoin des deìpartements, de ces villes-centres, nous avons besoin de ces communes, des services publics, nous avons besoin,oui, des services postaux et des eìcoles, de la possibiliteì de reconqueìrir des places eìconomiques, sociales, de l'activiteì partout, parce que ces territoires aussi ont de l'innovation eìconomique, sociale, parce que ces territoires veulent entreprendre, de la LozeÌre en passant par la CorreÌze, nous devons leur faciliter la vie, et c'est ce que nous entreprendrons !
Et pour les y aider, nous allons amorcer laÌ aussi un grand mouvement de transformation de l'Etat. Je propose une deìconcentration nouvelle, c'est-aÌ-dire je propose que la responsabiliteì, que la capaciteì de faire, ce ne soit plus celle d'un ministre, ce ne soit plus celle d'une administration, de quelques-uns en haut, mais des femmes et des hommes qui, sur le terrain, se battent pour faire, pour transformer le pays, de tous ces fonctionnaires et ces services qui, sur le terrain, qu'ils soient dans les ho?pitaux, dans les eìcoles, dans les universiteìs, connaissent la dynamique en œuvre, connaissent les probleìmatiques complexes et veulent changer les choses !
Et donc, oui, je propose plus d'autonomie, la vraie autonomie, pour les universiteìs.
Je propose l'autonomie des eìtablissements scolaires et des communauteìs peìdagogiques. Des ho?pitaux et des agences reìgionales de santeì, pour pouvoir faire, comme je l'ai vu aÌ Sallanches par exemple, il y a quelques semaines, ouÌ lorsqu'on donne la possibiliteì d'initiative, la capaciteì d'inventer, nos fonctionnaires, dont on nous parle tant, dont on dit tant de mal, nos fonctionnaires qu'on ne sait plus citer dans le pays que pour savoir le nombre de te?tes qu'il faut couper. Nos fonctionnaires auront alors la pleine capaciteì de faire. Parce qu'aimer l'Etat, aimer la fonction publique, aimer le service public, ce n'est pas dire : il faut tout supprimer, il faut tout couper d'un co?teì ou il ne faut rien changer de l'autre et garder en l'eìtat. Non, c'est de dire que partout dans notre pays, nous avons une fonction publique d'une qualiteì incroyable, nous avons une fonction publique dont nous devons e?tre fiers, mais nous devons la libeìrer, nous devons la laisser innover, nous devons la laisser inventer !
- Macron Preìsident ! Macron Preìsident !
- Et donc, oui, je crois aÌ une fonction publique entreprenante, qui puisse accompagner les territoires, qui puisse trouver ses solutions, qui ait la possibiliteì de deìcider. Et en me?me temps, je propose une veìritable simplification, non pas, et nous essayerons de le faire, en supprimant des normes, parce que pour cela, vous savez, il faut imaginer Sisyphe heureux, et il n'eìtait pas heureux, je dois vous le dire. Ma conviction, c'est que personne ne devient fonctionnaire pour appliquer be?tement des lois, pour embe?ter, pour traquer, pour appliquer sans reìfleìchir des normes parfois idiotes, pour le perroquet d'instruction. Il y a des reÌgles aÌ faire respecter partout, c'est une eìvidence, c'est notre ordre public, et la reìvolution que je propose, c'est de changer le rapport des Franc?ais aÌ leur administration et le rapport de l'administration aux Franc?ais. Ce que je propose, c'est de creìer partout un droit aÌ l'erreur pour tous ! Qu'est-ce que cela veut dire ? Que les contro?les opeìreìs par les pouvoirs publics se feront non plus d'abord pour sanctionner, mais pour orienter ! Ce que je veux dire, c'est que le contro?ler de bonne foi pourra faire valoir son droit aÌ l'erreur. Et ne sera donc pas aÌ la premieÌre occasion sanctionneì, ce sera aÌ l'administration qu'il reviendra de prouver que l'erreur a eìteì commise intentionnellement, ou que la personne est de mauvaise foi.
Sauf, bien su?r, je vous rassure, parce que j'entends deìjaÌ les deìformations, en matieÌre peìnale, ou lorsqu'elle engage la responsabiliteì d'autrui, ouÌ laÌ, nous serons intangibles, mais ce droit aÌ l'erreur, c'est la possibiliteì par exemple, lorsqu'un employeur oublie de deìclarer aÌ l'URSSAF la prime de Noe?l, qu'il verse aÌ ses salarieìs, qu'il ne soit pas condamneì immeìdiatement aÌ une amende, ce qui est le cas aujourd'hui. Il l'a rarement fait expreÌs. C'est de faire qu'un employeur qui effectue en retard une deìclaration preìalable d'embauche est aujourd'hui inquieìteì par l'administration et que demain, l'administration lui conseillera d'abord, lui expliquera. C'est passer d'une administration du contro?le et de la sanction systeìmatique aÌ une administration du contro?le, de la vigilance mais du conseil et de l'accompagnement.
Il y aura toujours des fraudeurs, il y aura des malhonne?tes. Mais nous devons en me?me temps redonner dans notre pays place aÌ la confiance, c'est cela ce que permet cette transformation, c'est cela ce que permet cette reìvolution, elle accompagne tous ceux et celles qui osent, qui entreprennent, et qui veulent faire !
Et en me?me temps, mes amis, que nous devons libeìrer le pays, je vous le disais, nous devons proteìger. Proteìger nos concitoyens contre les nouveaux risques, contre ces transformations aÌ l'œuvre, contre un monde qui change, parce que libeìrer pour permettre d'entreprendre, d'oser, de creìer, de reìussir, ou d'eìchouer, c'est formidable, mais il y aura toujours des fragiles, il y aura toujours des oublieìs, et notre devoir, notre projet parce qu'il est progressiste, c'est de leur ameìnager une place, c'est de les aider. Et donc notre projet, pour proteìger, sera autour de trois boucliers, un bouclier de seìcuriteì, un bouclier social actif, et un bouclier europeìen, car c'est ainsi que nous proteìgerons les Franc?aises et les Franc?ais !
Alors, oui, le premier bouclier, c'est celui de la seìcuriteì. Parce qu'il n'y a pas de liberteì qui vaille si chaque jour, on a peur de l'inseìcuriteì. Et quand on a peur de l'inseìcuriteì, il n'y en a pas de petite ou de grande. Il n'y a que la peur d'e?tre, il n'y a que la liberteì d'aller et venir dont on est alors priveì.
La seìcuriteì, c'est ce premier devoir de la puissance publique, c'est ce premier devoir qui nous unit au cœur du pacte reìpublicain, de faire que partout en France, les femmes au premier chef, et les hommes, ne doivent plus e?tre inquieìteìs, qu'il ne doit plus y avoir de territoire de non droit, et laÌ-dessus, je serai clair : l'autoriteì de l'Etat doit e?tre intangible, et notre autoriteì sera inflexible !
Parce que l'eìgaliteì que nous deìfendrons, la vraie eìgaliteì, c'est l'eìgaliteì face aÌ la seìcuriteì. Et nous le savons. Nous savons ce que vivent nos forces de l'ordre, partout dans le territoire, le manque de moyens, pas de radio, parfois pas assez d'eìquipements, lorsque les eìquipements sont laÌ, j'eìtais, l'autre jour, dans un commissariat, les coffres sont trop petits, parfois les logiciels qui ne fonctionnent pas, qui mobilisent quatre fonctionnaires pour proceìder aux veìrifications d'usages, donc oui e?tre aÌ la hauteur de ce bouclier de seìcuriteì, c'est reconnai?tre l'importance et la place de nos forces de l'ordre, c'est leur donner des moyens dans la dureìe, c'est non pas simplement avoir des grands mots pour elles, mais une reconnaissance concreÌte, un seìrieux au quotidien. C'est cela ce que nous ferons.
Alors, pour ce faire, au-delaÌ des 9000 embauches deìcideìes, et qui sont encore en cours, ce seront 10 000 fonctionnaires de police et de gendarmerie suppleìmentaires qui seront recruteìs durant les trois premieÌres anneìes du quinquennat. C'est une neìcessiteì, nous le ferons !
Mais il ne suffit pas de recruter, il faut rendre du temps utile aux policiers et aux gendarmes pour e?tre efficaces, pour deìbarrasser de formaliteìs inutiles, inventeìes parfois pour se faire plaisir, pour la pureteì du droit ou parce qu'on a cru, loin du terrain, que c'eìtait une bonne ideìe. Il faut simplifier les proceìdures. Nos forces de police et de gendarmerie le savent, nos magistrats aussi et nous avons travailleì avec eux. Nous reìduirons ainsi les contraintes sans reìduire en rien les droits et les liberteìs de nos concitoyens.
A co?teì de ces simplifications et de ces engagements, nous devons aussi nous reìorganiser. Et de deux fac?ons. D'abord en acceptant l'ideìe que nous devons, oui, reconstituer notre renseignement territorial dans les endroits les plus sensibles du pays. Il a eìteì deìconstruit au deìbut de notre sieÌcle, de manieÌre maladroite, aÌ contretemps, nous devons dans les quartiers les plus sensibles, dans toutes les zones de France, ainsi identifieìe, remettre des forces de renseignement, les vraies, au contact du terrain, avec des fonctionnaires de qualiteì, formeìs pour c?a, parce que c'est laÌ que le veìritable risque terroriste peut e?tre repeìreì, parce que c'est laÌ que les signes avant-coureurs sont identifieìs. Et dans le me?me temps, nous devons mieux organiser notre renseignement pour que toutes les donneìes collecteìes partout sur le territoire puissent e?tre regroupeìes dans une organisation unique, simplifieìe, plus coheìrente et efficace, sous evidemment le contro?le deìmocratique, qui convient, mais comme l'ont fait les Britanniques et les Ameìricains pour que nous soyons efficaces au regard des technologies contemporaines pour lutter contre le risque terroriste. Nous devons aussi, c'est la deuxieÌme reìorganisation que je veux proposer, recreìer une nouvelle police de proximiteì.
Parce que, oui, cette police de proximiteì, creìeìe aÌ la fin des anneìes 90 par Lionel Jospin et Jean-Pierre CheveÌnement, elle eìtait une bonne ideìe. Parce que, oui, cette police de proximiteì, il faut bien le dire, elle ne servait pas uniquement aÌ jouer au football avec les enfants.
Et parce que, me?me quand on joue au football, avec des enfants, quand on est preìsent sur le terrain, on voit d'autres choses, on creìe un autre rapport aÌ l'autoriteì reìpublicaine, on perc?oit les signes avant-coureurs, on comprend ce qui est en train de se jouer, on preìvient certains risques, on reconstruit diffeìremment de la Reìpublique partout sur le terrain. Donc, oui, nous recreìerons cette police de proximiteì.
VoilaÌ pour la seìcuriteì physique. Et pour proteìger les Franc?ais, nous aurons un deuxieÌme bouclier, le bouclier social, dont ils ont besoin. Ce bouclier social, c'est celui qui permettra aÌ chacune et chacun non pas d'avoir tous les droits, sans devoir, mais qui, au regard des transformations en cours, permettra de trouver sa place dans la socieìteì, d'e?tre consideìreì comme une personne, d'e?tre pleinement reconnu et d'e?tre proteìgeì contre les eìveìnements adverses qui parfois nous arrivent dans la vie.
Alors, le premier de ces devoirs, c'est eìvidemment l'eìducation. J'y reviendrai plus longuement, mais je veux ici en dire un mot. Nous avons un devoir d'eìducation partout dans le pays.
Il ne peut pas e?tre le me?me dans tous les quartiers de la Reìpublique, il ne peut pas e?tre le me?me partout, nous devons reconnai?tre qu'il faut faire plus pour ceux qui ont moins, que des ineìgaliteìs se sont creuseìes, construites, ouÌ nous avons assigneì aÌ reìsidence des femmes et des hommes et leurs enfants, parce que nous n'eìduquons plus comme nous devrions. Parce que celles et ceux qui, dans les quartiers populaires, sont les enfants des cho?meurs de longue dureìe, de Franc?aises ou de Franc?ais qui parfois ne mai?trisent pas parfaitement notre langue, n'ont pas les me?mes chances de deìpart. Si nous avons un Franc?ais sur cinq, un jeune Franc?ais sur cinq en CM2 qui ne sait pas lire, eìcrire, compter, c'est que dans les quartiers les plus difficiles de la Reìpublique, qu'ils soient ruraux ou qu'ils soient urbains, il y en a parfois un sur deux ou deux sur trois qui sont dans cette situation, c'est cela la reìaliteì.
J'eìtais il y a quelques semaines en Moselle. AÌ Hombourg-Haut, cette petite ville de Moselle qui a souffert de la deìsindustrialisation, la fermeture des mines, il y a maintenant plus de trente ans. Et je vais dans le centre d'action sociale qui avait plusieurs fois bru?leì, avec des femmes et des hommes extraordinaires qui eìtaient laÌ pour creìer de l'activiteì, pour les meÌres au foyer, de l'activiteì pour les plus jeunes apreÌs l'eìcole, et du soutien scolaire. C?a se passait dans une eìcole deìsaffecteìe, parce que cette ville a tant souffert qu'elle a perdu 5000 habitants et qu'une eìcole a du? fermer. Et je croise une petite fille qui eìtait au milieu des mamans qui faisaient du tricot, et je demande aÌ la petite fille : tu as quel a?ge? Elle me dit : j'ai 7 ans. Je suis en CE1. Et je lui demande : qu'est-ce que tu veux faire? On n'a pas des questions toujours treÌs originales quand on est en deìplacement. Elle me dit: je veux e?tre traductrice. Je lui dis : c'est formidable ! Tu veux e?tre traductrice? Mais tu veux voyager, tu veux emmener les gens dans quel pays, tu veux partir dans quelle langue? Elle se tourne vers sa meÌre. Alors, je demande aÌ sa maman : c'est formidable. Mais qu'est-ce qu'elle veut, elle veut voyager? Et la maman regarde sa petite fille et elle lui parle en arabe. Et j'ai alors compris que si la petite fille voulait devenir traductrice, ce n'eìtait pas pour voyager comme je l'avais be?tement cru. Ce n'eìtait pas pour emmener des gens treÌs loin comme j'avais be?tement penseì. C'eìtait simplement pour permettre aÌ sa maman d'e?tre dans la Reìpublique.
Dans ces endroits de la Reìpublique, nous deìdoublerons vraiment les classes, dans ces endroits de la Reìpublique, nous ferons ce que nous devons faire, parce que cette petite fille, elle n'eìtait pas neìe en Afghanistan, au Maroc, en Tunisie, elle eìtait neìe aÌ Hambourg-Haut, sa maman eìtait neìe aÌ Hambourg- Haut, et c'eìtait en France !
Et notre bouclier social, ce sera aussi celui de la santeì, laÌ aussi, j'y reviendrai, mais il faut que chaque Franc?aise et Franc?ais puisse se soigner, acceìder aÌ la santeì quel que soit son a?ge, son niveau de revenu, son origine.
Et je trouve aÌ cet eìgard dangereux que certains se mettent dans l'ideìe de deìrembourser massivement des soins, des petits soins, nous dit-on, de deìrembourser massivement dans le pays, pour les Franc?aises et les Franc?ais, ce qu'il faut pour se soigner, parce que c'est aÌ la fois inefficace et injuste. C'est inefficace parce que la bataille de notre systeÌme de santeì, c'est la preìvention, parce que si la France est performante, c'est en matieÌre de soins, si elle est deìfaillante, c'est en matieÌre de santeì. Et deìrembourser les petits soins, quelle en est la conseìquence mes amis? C'est que les classes moyennes iront moins se soigner, c'est qu'on ira moins se couvrir contre les petits risques, c'est qu'on ira plus facilement vers les maladies les plus graves.
Et en me?me temps, c'est injuste, parce que deìrembourser les petits soins, c'est eìvidemment, non pas toucher les plus fortuneìs, qui peuvent avoir acceÌs aÌ d'autres couvertures priveìes, qui sont aussi neìcessaires, ce n'est pas toucher les plus modestes, parce qu'ils sont, et nous le preìserverons de manieÌre absolue, couverts par la solidariteì nationale, la couverture maladie universelle, geìneìrale et compleìmentaire, c'est toucher les classes moyennes, celles et ceux qui, comme d'habitude, sont au milieu, financent mais ne peuvent pas, elles, e?tre proteìgeìes. Et donc ce projet de la droite conservatrice, quel en sera le reìsultat? Je vais vous le dire simplement, avec la me?me transparence que quand je vous propose des choses. 1200 euros de deìpenses de santeì en plus par an pour un couple avec deux enfants, c'est cela le projet de la droite conservatrice, ce sont les chiffres de la feìdeìration nationale de la Mutualiteì franc?aise. Un SMIC par an ! Donc ce projet, non seulement nous le combattrons, mais je veux le dire avec la plus grande clarteì, pendant les cinq ans qui viennent, pas un seul soin utile ne sera deìrembourseì. Nous proceìderons aux reìformes, et j'y reviendrai, pour la preìvention, pour reìformer et transformer l'ho?pital public, pour eìvidemment deìcloisonner le public et le priveì au plus preÌs du territoire, en donnant tout leur ro?le aux mutuelles comme aÌ la seìcuriteì sociale, pour construire l'offre de soins adapteìe partout et lutter contre les deìserts meìdicaux.
Et le bouclier social dont je veux plus particulieÌrement vous parler ce soir, c'est celui qui permettra que tout le monde ait les me?mes droits, et je veux ici parler du cho?mage et de la formation continue. C'est cela le cœur de la bataille et c'est le cœur de la bataille que nous meÌnerons !
- Macron, preìsident ! Macron, preìsident !
- Parce que dans ce monde qui se transforme, je vous le dis en toute honne?teteì, le cho?mage ne peut plus e?tre un risque contre lequel chacun se couvre aÌ titre individuel. Cela ne peut plus e?tre une assurance que chacun finance. Le cho?mage doit e?tre une forme de solidariteì universelle qui permettra de couvrir les Franc?aises et les Franc?ais dans tous les secteurs, qu'ils soient salarieìs, qu'ils soient indeìpendants et entrepreneurs. Je veux que chacune et chacun soit proteìgeì de la me?me fac?on. C'est pour c?a que je veux faire du cho?mage une vraie assurance universelle, une vraie solidariteì nouvelle qui reconnaisse la digniteì de la personne elle-me?me et qui ne couvre pas chacune et chacun simplement en fonction de ses cotisations.
ConcreÌtement, cela veut dire quoi? Cela veut dire que chacune et chacun ne paiera plus son cho?mage, comme vous l'avez compris. C'est ce que j'expliquais tout aÌ l'heure. Cela veut dire concreÌtement que chacune et chacun, quel que soit son statut, aura ce cho?mage et que nous sortirons de cette injustice ouÌ l'auto-entrepreneur, l'indeìpendant, l'artisan, l'entrepreneur n'a pas aujourd'hui ce cho?mage.
C'est aussi pour cela que je veux que tous les cinq ans, pour eìviter tout exceÌs, tous les salarieìs puissent avoir le droit d'acceìder eìgalement aÌ ce droit de cho?mage s'il deìcide de deìmissionner. Pourquoi? De manieÌre treÌs concreÌte. Parce que, aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe? Parce que, aujourd'hui, vous avez partout en France des gens qui contournent le droit, et qui ont recours aÌ la rupture conventionnelle, pour faire semblant de deìmissionner et avoir le cho?mage. Donc ne vivons pas dans un monde d'hypocrites ! Parce que, quand ils ne font pas c?a, qu'est-ce qui se passe? Pour certains salarieìs, ils disent : tu ne veux pas me licencier, parce que tu ne veux pas me payer le cho?mage. Je vais te faire une vie impossible. C'est c?a qui alimente les Prud'hommes, chaque jour. Et parce que de l'autre co?teì, quand il y a des salarieìs malheureux, ils vont voir leur employeur, et il leur dit : tu n'es pas heureux ici ? Il y en a beaucoup qui attendent dehors. Et c'est comme c?a qu'on construit la souffrance au travail, ce burn out dont on parle tant, les frustrations.
Ïîäîáíûå äîêóìåíòû
Îñíîâíûå ïîíÿòèÿ òåîðèè è òåõíèêè ïåðåâîäà. Îñíîâíûå êîíöåïöèè ëèíãâèñòè÷åñêîé òåîðèè ïåðåâîäà. Çàêîíîìåðíûå ñîîòâåòñòâèÿ â ïåðåâîäå. Ïåðåäà÷à ðåôåðåíöèàëüíûõ è ïðàãìàòè÷åñêèõ çíà÷åíèé. Êîíòåêñò è ñèòóàöèÿ ïðè ïåðåâîäå. Ïåðåâîä èìåííûõ ñëîâîñî÷åòàíèé.
êóðñ ëåêöèé [976,4 K], äîáàâëåí 06.06.2012Ïîíÿòèå èñõîäíîãî è ïåðåâîäÿùåãî ÿçûêà, èõ ñâîéñòâà è îñîáåííîñòè ðåàëèçàöèè ïåðåâîäà. Ïðèâèëà îôîðìëåíèÿ ïåðåâîä÷åñêèõ çàíÿòèé, îöåíêà ïðàãìàòè÷åñêîãî ïîòåíöèàëà, ýêâèâàëåíòíîñòè è àäåêâàòíîñòè. Êëàññèôèêàöèÿ è òèïû ïåðåâîäîâ, èõ ôóíêöèè è îñîáåííîñòè.
ïðåçåíòàöèÿ [277,5 K], äîáàâëåí 22.12.2013Õàðàêòåð íàó÷íî-òåõíè÷åñêîãî òåêñòà. Ðàçëè÷èÿ â ïåðåâîäå àíãëèéñêèõ è ðóññêèõ íàó÷íî-òåõíè÷åñêèõ òåêñòîâ. Àíàëèç ïåðåâîäà íàó÷íî-òåõíè÷åñêîãî òåêñòà ñ àíãëèéñêîãî íà ðóññêèé ÿçûê ñ òî÷êè çðåíèÿ ýêâèâàëåíòíîñòè è àäåêâàòíîñòè. Îñíîâíûå ïðèåìû ïåðåâîäà.
êóðñîâàÿ ðàáîòà [46,2 K], äîáàâëåí 02.12.2011Èñòîðèÿ ïåðåâîäà, åãî îñíîâíûå ïðèíöèïû. Íåîáõîäèìîñòü èçó÷åíèÿ ïåðåâîäà ëèíãâèñòèêîé è íåêîòîðûå âîïðîñû ïîñòðîåíèÿ òåîðèè ïåðåâîäà. Ëèíãâîñåìèîòè÷åñêèå îñíîâû ïåðåâîäîâåäåíèÿ. ßçûêîâîé çíàê è åãî ñâîéñòâà. Ïåðåâîä â ðàìêàõ ìåæúÿçûêîâîé êîììóíèêàöèè.
êóðñîâàÿ ðàáîòà [39,3 K], äîáàâëåí 10.10.2013Îáùàÿ õàðàêòåðèñòèêà õóäîæåñòâåííûõ òåêñòîâ è îñîáåííîñòè åãî ïåðåâîäà. Ðàññìîòðåíèå òðóäíîñòåé, âîçíèêàþùèõ ïðè ïåðåâîäå õóäîæåñòâåííîé ëèòåðàòóðû. Èçó÷åíèå ïîíÿòèÿ êîíòåêñòà è åãî ðîëè â ðàáîòå ïåðåâîä÷èêà. Ñîïîñòàâèòåëüíûé àíàëèç ïåðåâîäà ïîýçèè.
êóðñîâàÿ ðàáîòà [140,0 K], äîáàâëåí 13.10.2019Ñïåöèàëüíàÿ òåîðèÿ ïåðåâîäà è ïîíÿòèå àäåêâàòíîñòè ýêîíîìè÷åñêîãî äèñêóðñà. Îñîáåííîñòè ïåðåâîäà àíãëèéñêèõ ýêîíîìè÷åñêèõ òåêñòîâ: íà óðîâíå ëåêñè÷åñêèõ åäèíèö, íà ãðàììàòè÷åñêîì è ñòèëèñòè÷åñêîì óðîâíå. Ïåðåâîä çàãîëîâêîâ, ôðàçåîëîãèçìîâ, êëèøå, ìåòàôîð.
äèïëîìíàÿ ðàáîòà [87,3 K], äîáàâëåí 11.05.2012Ïîíÿòèå âîëüíîãî è áóêâàëüíîãî ïåðåâîäà. Òåîðèÿ çàêîíîìåðíûõ ñîîòâåòñòâèé ß.È. Ðåöêåðà. Ó÷åíèå îá óðîâíÿõ ýêâèâàëåíòíîñòè ïî Â.Í. Êîìèññàðîâó. Êîíöåïöèÿ ôóíêöèîíàëüíîé ýêâèâàëåíòíîñòè À.Ä. Øâåéöåðà. Âçãëÿä Þ. Íàéäà íà äèíàìè÷åñêóþ ýêâèâàëåíòíîñòü.
ïðåçåíòàöèÿ [794,9 K], äîáàâëåí 22.12.2013Îñîáåííîñòè ïåðåâîäà æàíðà àâòîáèîãðàôèè, ïåðåäà÷è ñòèëÿ ïðè ïåðåâîäå. Ïåðåâîä êíèãè "I have given you everything" by Anna McAllister ñ àíãëèéñêîãî ÿçûêà íà ðóññêèé ÿçûê. Ïåðåâîä ýìîöèîíàëüíî îêðàøåííûõ âûðàæåíèé. Îñîáåííîñòè ïåðåâîäà öèòàò èç Áèáëèè.
äèïëîìíàÿ ðàáîòà [101,7 K], äîáàâëåí 16.07.2017Ïîíÿòèå ïåðåâîäà â ñîâðåìåííîé ëèíãâèñòèêå. Óðîâíè è âèäû ýêâèâàëåíòíîñòè. Ñëîæíîñòè è îñîáåííîñòè ïåðåâîäà õóäîæåñòâåííûõ òåêñòîâ. Äèñêóðñ-àíàëèç ïðîèçâåäåíèé äåòåêòèâíîãî æàíðà. Äèñêóðñèâíàÿ ìîäåëü Ñèíêëåðà è Êîóëòõàðäà â ðàçâèòèè Ñ.Ê. Ãóðàëü.
äèïëîìíàÿ ðàáîòà [90,9 K], äîáàâëåí 27.10.2010Ïîäõîäû ê îïðåäåëåíèþ ýêâèâàëåíòíîñòè ïåðåâîäà. Ñïåöèôèêà, õàðàêòåðíûå ÷åðòû è âèäû ïåðåâîäà. Òåîðèÿ óðîâíåé ýêâèâàëåíòíîñòè Â.Í. Êîìèñàðîâà. Ýêâèâàëåíòíîñòü íà óðîâíå öåëè êîììóíèêàöèè, îïèñàíèÿ ñèòóàöèè, âûñêàçûâàíèÿ, ñîîáùåíèÿ, ÿçûêîâûõ çíàêîâ.
ðåôåðàò [17,9 K], äîáàâëåí 09.09.2008


